TUMBLEWEED
Poésies
Horizons magnifiques
Suspendus en un vol
A figer tous les ciels
A se peindre les yeux
De ce bel arc-en-aile
Je les mords de ma paume
D’une attente sans nom
Et les plie dans ma boîte
A élimer le temps
Et derrière m’étonne
Cette ligne diaphane
Avance le chariot
L’insaisi de la route
Qui surpasse les gouffres
Défraîchis des sangs morts
En décor de brins d’herbe
Où s’enroulent mes sens
Le vent n’est pas levé
Que déjà tout m’élève
La tige qui me porte
Souffle doux et m’ensève
Je m’égrène sous vent
Flottement flottement
Disperse-moi sans fin
Aux échos du grand loin
Eric Pitton
Le 11/11/2007
Soliitaire
(premier)
Il est un lieu dans un désert
Dont je veux m’approcher encore
Solitaire
Pas d’asphalte
Pas de ligne en pointillés
Pas de rumeurs sourdes
Rien que deux couleurs
Terre comme le rouge
Ciel comme le bleu
Un vent de lèvres pour toute rafale
Les pas s’invisiblent en des empreintes sans ombre
Sous la clef de voûte incendiaire
Et dans l’air essoré
Les vapeurs serpentines
S’anamorphosent
Hystéries transparentes
Enfiévrées de l’épaisseur du rien
M’entremondent en flottements
Dans l’air polymorphe
Et je me glisse dans la matière noire
De l’univers manquant
Dans les strates de l’héliomonde
Et je rien
Solitaire a tout bu
La béance du monde absent
Où l’on entre en sortant
Du désert
Solitaire
Solitaire
j’irai rôder dans le désert avec chatwin et abbey
et m’approcher dans le silence des évidences
solitaire
qui dégueule l’asphalte en lignes et pointillés
aux rumeurs minérales sourdes et deux couleurs
terre comme le rouge ciel comme le bleu
un vent de lèvres pour rafale à faire plier le rien
et tous mes pas qui s’invisiblent en des empreintes sans ombre
sous clef de voûte incendiaire
et dans l’air essoré
les vapeurs serpentines
s’anamorphosent
hystéries transparentes
enfiévrées de l’épaisseur du rien
m’entremondent en flottements
dans l’air polymorphe
et je me glisse dans la matière noire
de l’univers manquant
dans les strates de l’héliomonde
et je rien
solitaire a tout bu
la béance du monde absent
où l’on entre en sortant
du désert
solitaire
silence blanc
bulles de savon
filet à papillons
que tu cloues sur
de l'écorce à rêve
tu plantes un filigrane
d'herbe grasse
en exprime l'air
tout renonce à ton bât
et les fils qui tendent
pour lire cet air de vent
t'imposent la marbrure
pour l'instant
du silence blanc
en mal de protase
sur ton échalier