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comme une odeur d’herbe mouillée
 
 
c’était le dernier samedi du mois.
tous les vents avaient fermé boutique. les châteaux d’eau guettaient. dans les gouttières les feuilles

restaient coites. pas une couleur de la nouvelle saison. celle d’après l’été.
mon col était ouvert. mes mains absentes pesaient au bout des bras. je marchais. peut-être. je

pensais. peut-être aussi.
j’ai vu l’endroit. et je m’y suis assis. bien entendu. il y avait un reste de ciel d’avant les brumes et

comme une odeur d’herbe mouillée.
et j’ai tâché oui j’ai tâché le plus fort que j’ai pu de recoller l’instant.
seuls. là.
j’en épuiserai des calendriers à faire le mort pour te rejoindre encore une fois.  
   
     
 

 
Ep
Le 21/07/2010

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