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les anges ont toujours une sale gueule
 
le beau est une merde cuite en forme d’oriflamme qui se mâte dans le trumeau des latrines avec superbe et componction
commun de l’aède embaumé de cet onguent ataraxique
à méditer toujours plus beau pour un sublime à quatre épingle qu’un casse-noisettes réduit en miettes les mots s’engorgent de verve plate
il faut de l’égoût et du miasme en couches épaisses sur ce bran ostentatoire
les feuilles mortes se ramassent à l’appel du contingent des extatiques au cœur blet
c’est vrai qu’on le savait un peu
les anges ont toujours une sale gueule
ils aiment le beau des vomissoires et fondent des cieux dans les crachoirs
et toi quand tu mettras ton nez de faiseur de viandes avariées

oublie jamais t’es pas un ange et t’as la gueule pour les charmer
 

éric pitton
le 3/10/10

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